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15 jours pour sensibiliser les populations de Cotonou sur les bonnes pratiques de lutte

Cotonou  la capitale économique du Bénin a été honoré une nouvelle fois pour abriter un grand événement sanitaire. Il s’agit bien sûr de la commémoration de la 6^ème journée mondiale du paludisme dont le thème est intitulé : « pérenniser les avancées, sauver des vies : investir dans la lutte contre le paludisme ».  Comme il est de tradition chaque année, cette célébration s’étendra sur  quinze jours, durant lesquels une série d’activités sera menée. Après le lancement assuré par la ministre de la santé, le Pr Dorothée Gazard, dans la salle de conférence du Programme national de lutte contre le paludisme et ce en présence des autorités de la ville, des partenaires techniques et financiers et des acteurs de la santé, une caravane a pris d’assaut la ville aux fins de sensibiliser les populations sur la maladie et les moyens de lutte et de protection.

Le Bénin est un pays pauvre où la mortalité et la morbidité existent à des taux considérables. L’un des facteurs ou le premier facteur de cette situation reste et demeure le paludisme. Cette maladie en effet, est la première cause d’hospitalisation dans les  formations sanitaires et de nombreux décès dans le pays. Les conséquences de cette maladie sont énormes et multidimensionnelles. Le paludisme n’est pas seulement un problème de santé publique, mais également un problème socio-économique qui touche les individus, les familles, la communauté à travers l’abandon des activités par les malades et ou par les parents pour s’occuper des malades ce qui réduit le revenu familial ou de la communauté entière. Il demeure la première cause de morbidité et de mortalité au Bénin et ses principales victimes sont les enfants de moins de cinq ans de même que les femmes enceintes. C’est d’ailleurs pour circonscrire les ravages faits par la maladie sur ces cibles que le gouvernement, en plus des distributions gratuites de moustiquaires imprégnées,  a décrété  la gratuité des soins liés au paludisme aux enfants de moins de cinq ans et aux femmes enceintes dans les formations sanitaires publiques.

Dorothée Gazard, la ministre de la santé

Pour cette 6^ème édition Journée mondiale du paludisme, c’est à nouveau sur la ville de Cotonou que le cap a été mis comme ce fut le cas l’année dernière.  Pour les représentants du préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral et du maire de la ville de Cotonou, cela se justifie par sa situation géographique qui est favorable à la maladie. Cotonou est une ville à forte densité de  population avec un nombre très considérable d’habitations précaires dans lesquelles vivent des populations diminuent.

L'Artiste Don Metok était aussi de la partie

Le secrétaire général d la préfecture représentant le préfet a salué l’initiative de même que toutes les actions déjà engagées par le gouvernement pour sauver les populations du gouffre de cette maladie qui tue sans état d’âme et qui ruine l’économie et le développement du pays. La  quinzaine de campagne lancée par cette commémoration étant une occasion décrétée pour renforcer les actions et stratégies de lutte, il a convié les populations des deux départements de même que tous les béninois à soutenir la campagne et à mettre en pratique les conseils des agents sanitaires pour lutter contre cette maladie.

L'Oms et l'Unicef, les Partenaires Techniques et Financiers

Au nom des partenaires techniques et financiers, la représentante résidente de l’Unicef au Bénin, Anne Vincent  a certifié de l’efficacité des traitements préconisés pour traiter la maladie au Bénin. «  Le Paludisme peut être aujourd’hui diagnostiqué et traité à coût très réduit voire à coût zéro au Bénin » a-t-elle renchéri.

La ministre de la santé, au lançant la caravane dans la cours du ministère

« Le paludisme constitue la  porte d’entrée des autres maladies au niveau de l’enfant et lutter contre le paludisme, c’est lutter contre la pauvreté », a déclaré la ministre Gazard en charge de la santé. La présente campagne à travers la ville capitale, pour elle, vise à permettre à toutes les femmes et les enfants de renouer, plus que par le passé, avec les bonnes habitudes de prévention contre le paludisme. Ceci passe inévitablement par l’utilisation des moustiquaires imprégnées, les pulvérisations intra domiciliaires et les consultations à l’hôpital dès les premiers symptômes de la maladie pour une prise en charge rapide et un bob traitement avec le CTA (combinaisons thérapeutique à base d’Artémisiline). Elle a souhaité que toutes les populations de Cotonou s’investissent dans la campagne qui pour une nouvelle fois, permettra de franchir un nouveau pas vers l’éradication des moustiques de même que de la maladie et de ses germes.

La ministre, posant avec les PTF et Invités pour la JMP 2013

Elle a pris aussi l’occasion à profit pour non seulement rappeler les gros efforts fournis par le gouvernement dans l’éradication du paludisme mais aussi pour saluer les actions et les appuis des partenaires techniques et financiers qui déploient de considérables ressources pour en venir à bout de cette maladie. Et parlant d’avancée, elle a noté que déjà, les spécialistes du Bénin s’emploient actuellement à développer un vaccin pour la femme enceinte souffrant du paludisme. En plus de cela, le gouvernement a pris la décision de procéder à la distribution de six millions de moustiquaires en 2014. 

Norbert Houessou