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Le Collectif d’Associations et Clubs Féminins lance le dépistage précoce du cancer du sein

La communauté internationale a célébré le jeudi 08 mars 2012, la Journée Internationale de la Femme. Le Bénin n’est pas resté en marge de cette commémoration. Sur le plan national, divers événements ont été organisés pour donner un cachet spécial à cette journée. Comme c’est son habitude depuis 2002, c’est l’occasion que  choisit à nouveau par le Collectif d’Associations et Clubs Services Féminins que préside le Pr Béatrice Aguessy pour démarrer une campagne de dépistage précoce du cancer des seins. C’est au Centre de dépistage précoce du cancer des seins sis dans l’enceinte de la Maternité de Missessin, dans le 4^ème arrondissement de Cotonou, que cette campagne a été lancée, par la directrice de cabinet du ministre de la santé, le Dr Marie-Rose Nago.

La 16ème édition de la Journée Internationale de la Femme célébrée au Bénin a eu pour thème « L’autonomisation des femmes rurales et leur rôle dans l’éradication de la pauvreté et de la faim, le développement et les défis actuels ». Et pour les femmes des associations AFJB, AFMB, AFBD, A Tout Cœur Enfance Bénin, Pharmaction et des clubs Inner Wheel, Zonta Club, Lion’s Club Camelia Cotonou, Lion’s Club Fontaine Porto-Novo, Soroptimist Club Doyen, Soroptimist Club Amazone et Soroptimist Club Gazelle, toutes réunies dans le Collectif d’Associations et Clubs Services Féminins, l’occasion de cette journée est bien indiquée pour sensibiliser les femmes sur l’une des plus grande et grave maladie qui les rongent. En effet, s’il est une maladie qui décime de plus en plus la gent féminine, c’est bien le cancer des seins. Le cancer du sein est une tumeur maligne de la glande mammaire.  Il se forme dans les cellules du sein et débute lorsque des cellules commencent à grossir et à se multiplier sans contrôle. Au fil du temps, à mesure qu’elles évoluent, elles forment une masse ou tumeur. Alors qu’il ne devrait frapper que les femmes d’un certain âge (60 ans et plus), le cancer du sein est devenu le plus fréquent des cancers chez la femme, avec un taux de 32,5%, a noté le Pr Aguessy. Pour elle, il vaut mieux prévenir cette maladie que de la guérir. C’est pour cela que les femmes, autour d’elle, se battent et s’investissent au quotidien dans  la prévention, le dépistage précoce, car dépisté tôt, le cancer du sein a des chances de guérison très élevées.

Elle a pris l’occasion de cette journée à profit pour d’une part peindre le tableau moins reluisant de cette maladie qui affecte déjà la jeune couche dont une fille de 13 ans sur laquelle la maladie a été détectée cette année et pour d’autre part, sensibiliser les femmes sur le geste qui sauve à savoir l’autopalpation qui doit se faire le 8ème jour des règles pour les femmes jeunes et le début du mois pour les femmes ménopausées.

La Directrice de Cabinet de la ministre de la santé a confirmé la gravité de cette maladie qui est au 1er rang des cancers féminins avec un taux de mortalité de 21,4%. C’est fort de cela qu’elle félicite le collectif des associations et clubs service qui très tôt, a compris les enjeux et s’est lancé dans la bataille.

Pour en venir à bout de cette maladie qui n’est pas une fatalité car vite dépistée, elle se guérit, la Directrice de Cabinet a dit qu’il est plus qu’indiqué, pour une lutte efficace contre ce mal, et fort des réalités du pays, de privilégier les techniques de dépistage que  sont l’autopalpation des seins, la consultation médicale, les Investigations para cliniques (Echographie mammaire, mammographie, scanner). Aussi, étant dit que depuis 2004, un  centre de dépistage précoce du cancer du sein a été crée à Cotonou et plus précisément dans l’enceinte de la maternité de Missessin, le Dr Marie-Rose Nago a exhorté toutes les femmes de tous âges, à se rendre massivement dans ce centre pour celles qui habitent à Cotonou et ses environs. Quand aux autres femmes des autres localités du pays, elles peuvent se rendre dans les centres de santé de leur localité pour se faire dépister et apprendre à s’auto palper les seins a-t-elle ajouté. Elle a en outre encouragé les prestataires de soins à systématiser le dépistage des tumeurs du sein au cours des consultations.

Il faut noter qu’au cours de la dernière campagne de 2011, elles sont plus de 600 femmes de Cotonou à se faire dépister pour cette maladie. Pour cette édition, la campagne a pris en compte deux autres communes que sont celles de Porto-Novo et de Ouidah.

Norbert Houessou