Commémoration de la Journée internationale de l’épilepsie au Bénin
Les écoles ciblées pour lutter contre les préjugées sur la maladie
(Une bande dessinée éducative conçue pour une sensibilisation des enfants)
Le Bénin a commémoré le mardi 27 mars 2012, la journée internationale de l’épilepsie. Pour cette célébration officielle parrainée par la ministre de la santé, le Pr Dorothée Gazard, les écoliers ont été la cible choisie pour faire passer le message de sensibilisition. C’est l’école primaire publique Enagnon, au quartier Akpakpa-Dodomey à Cotonou qui a servi de cadre à la commémoration qui a mobilisé de nombreux enseignants.
L'épilepsie est une maladie neurologique. Elle est l'expression d'un fonctionnement anormal, aigu et transitoire de l'activité électrique du cerveau, se traduisant par des crises épileptiques appelées aussi crises comitiales. Elle se définit par la répétition des crises pendant un certain temps de la vie d'un individu. Le médecin spécialiste de l'épilepsie est un neurologue ou un neuropédiatre. Dans le monde, plus de 50 millions de personnes font cette maladie dont 10 millions en Afrique. Pour ce qui concerne le Bénin, cette maladie existe dans presque toutes les localités. De par des études amorcées depuis 2006 par le Programme des Maladies Non Transmissibles que dirige le Pr Dismand Houinato, elles sont actuellement 453 personnes développant la maladie à être suivi au Bénin sur les plans clinique et thérapeutique.
Malheureusement, il y a trop de préjugés autour de cette maladie car elle est prise à tort pour ce qu’elle n’est pas. D’après l’Organisation mondiale de la santé, plus 75% des personnes atteintes de cette maladie dans les pays en voie de développement ne reçoivent ni traitement, ni soins adéquats et sont abandonnées à eux-mêmes par la famille et la communauté. Aussi, des élèves souffrants de cette maladie, sont-ils systématiquement renvoyés de l’école sous prétexte qu’ils vont la transmettre à leurs camarades. C’est donc pour corriger ces préjugés au sein de la population et sécuriser les malades que depuis quelques années, des actions sont menées aussi bien par l’Etat que par des structures du secteur privé dont le laboratoire français Sanofi qui a diligenté une série d’études et d’actions pour en venir à bout de cette maladie et soulager les personnes malades.
Le directeur de cabinet du ministre de l’enseignement maternel et primaire, Gilles Yèkpè présent à cette cérémonie, a salué au ce choix opéré en ciblant les écoles pour cette journée car dans les écoles, les apprenants souffrants de cette maladie continuent d’être encore systématiquement renvoyés pour cause de préjugés et par déficit d’information sur la maladie.
Pour la ministre de la santé, avec l’évolution scientifique, il est tant de finir avec les croyances et représentations néfastes qui continuent d’aggraver le pronostic de la maladie. Elle a expliqué que l’épilepsie est une maladie non contagieuse mais plutôt la conséquence de certaines anomalies qui entrainent une modification du fonctionnement du cerveau avec parfois des pertes de connaissance.
Face à de nombreux enseignants mobilisés pour la célébration de cette journée, elle a certifié que la maladie se soigne et qu’on peut en guérir. « elle n’est pas une maladie contagieuse, ni par la salive, ni par les urines », a-t-elle renchéri. C’est alors qu’elle exhortera les enseignants en ces termes : «… chers parents enseignants, protegez les enfants épileptiques, ne les renvoyez plus parce qu’ils font des crises épileptiques ….vous ne devez plus abandonner une personne souffrant d’épilepsie. Entourez-la de soins et permettez-lui de vivre comme vous et avec vous. Les médicaments pour soigner cette affection existe ». A l’endroit des parents, elle lancera un coup de cœur afin que les enfants atteints de la maladie soient scolarisés.
Pour cette édition et afin de mieux renforcer la démystification de cette maladie, le laboratoire Sanofi représenté au Bénin par Mme laure Monteiro a réalisé une bande dessinée à l’intention des écoliers et qui seront distribuées dans toutes les écoles du pays. Dans un pays où l’épilepsie continue d’être considérer comme une maladie surnaturelle avec des stigmatisations à n’en point finir, l’intérêt de ce document est de mieux consolider l’information au niveau des écoliers. Toujours dans la perspective d’une sensibilisation plus accrue sur cette maladie dans le monde scolaire, il est prévu l’organisation d’un concours de dessin à l’endroit des écoliers béninois.
Norbert Houessou
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