Commémoration de la semaine mondiale de l’allaitement maternel
Commémoration de la semaine mondiale de l’allaitement maternel au Bénin
L’allaitement des enfants au sein, une obligation
A l’instar de plusieurs autres pays de la planète terre, le Bénin commémore depuis le 1er août et ce jusqu’au dimanche 07 août prochain, la semaine mondiale de l’allaitement maternel. C’est dans ce cadre que la ministre en charge de la santé au Bénin, le Pr Dorothée Akoko Kindé Gazard s’est adressée aux populations béninoises afin que l’allaitement des enfants exclusivement au sein maternel soit une règle observée par tous pour le bien-être dans les foyers.
L’allaitement maternel constitue la référence pour l’alimentation du nourrisson pendant les premiers mois de la vie. Le lait maternel présente de nombreux avantages et crée un lien privilégié entre la mère et l'enfant.
Pour cette édition 2011, le thème retenu et soutenue par l’OMS, l’Alliance Mondiale pour l’Allaitement Maternel (WABA) et l’UNICEF est «Parlez-moi ! L’allaitement : une expérience en 3D». À travers ce thème, la communauté internationale juge nécessaire et plus indiqué de mettre un accent particulier sur l’importance de la communication pour promouvoir et encourager les pratiques optimales d’allaitement en rappelant que chaque individu possède l’outil le plus puissant qu’est la voix pour parler des avantages de l’allaitement maternel, non seulement pour la survie et le développement des enfants, mais aussi les droits des femmes et le développement social. Pour améliorer les pratiques d’allaitement il faille alors investir tous les outils les plus puissants que sont les moyens de communication aussi bien traditionnels que les plus récents, dont les radios, la télévision et la presse qui sont des outils puissants.
En effet, selon les spécialistes de la santé, l’allaitement maternel est nécessaire non seulement pour la survie et le développement des enfants, mais aussi est très indiqué dans l’épanouissement de la femme et le développement social. C’est alors que s’établi un lien direct entre l'allaitement maternel et la diminution du nombre de décès d'enfants de moins de cinq ans et de la malnutrition. Malheureusement, de par le constat fait actuellement au Bénin, seule la moitié des nourrissons sont mis au sein dans l’heure qui suit la naissance et 43% sont allaités exclusivement au sein jusqu’à l’âge de six mois. Alors que l’ambition que vise le Bénin est que d’ici 2015 deux nourrissons sur trois soient allaités exclusivement au sein pendant les six 1er mois de vie.
Les expériences ont montré les enfants nourris au sein sont plus résistants aux infections (gastro-entérites, otites, etc.) que les autres. Il existe dans le lait maternel plusieurs dispositifs immunologiques et non immunologiques s'opposent à la prolifération microbienne. ces immunoglobulines sont des protéines douées d'une activité anti-infectieuse. Dans le lait de la femme, on a identifie un grand nombre d'anticorps spécifiques (immunoglobulines sécrétoires de type IgA, IgG et IgM) palliant leur absence transitoire au niveau des cellules intestinales du nouveau-né et du nourrisson. Ces anticorps sont dirigés contre les staphylocoques, les streptocoques, les pneumocoques, etc. Ils sont en rapport évidemment avec les infections contre lesquelles la mère a été vaccinée (polio, tétanos...) ou s'est spontanément immunisée. Leur action est purement locale au niveau de l'intestin. Des cellules immunitaires intactes (lymphocytes B et T, macrophages, leucocytes) se trouvent dans le lait ainsi que des facteurs stimulants de l'immunité (nucléotides). Des facteurs non immunologiques sont également présents : lactoferrine, lactoperoxydase, lysozyme, facteurs antiviraux, enzymes (lipases), analogues de récepteurs piégeant les bactériespathogènes, facteurs de croissance (EGF) etc. La lactoferrine inhibe la croissance de plusieurs micro-organismes, exerce une action bactéricide sur certains germes et fixe le fer indispensable à la croissance bactérienne.
L'importance de l'allaitement maternel
Les recherches scientifiques découvrent encore aujourd’hui l’importance de l’allaitement maternel. Le lait maternel est complexe et inimitable. Le geste d’allaiter dépasse la nutrition. C’est une façon d’entrer en communication avec l’enfant.
Le lait maternel est un aliment vivant et frais qui passe de la mère à l’enfant, sans intermédiaire. Il est parfaitement adapté aux besoins de l’enfant : il stimule son développement physique et intellectuel, et il contribue à la maturation de son système digestif et de son système immunitaire. On sait aussi que chaque mère produit un lait adapté aux besoins de son enfant. Il est très facile à digérer grâce à toutes les enzymes actives non allergènes qu’il contient, et grâce à ses protéines parfaitement absorbées par l’enfant. Il fournit la quantité de minéraux et de vitamines nécessaires au bébé sans nuire à ses reins. Il fournit également tous les types de gras dont l’enfant a besoin : acides gras oméga-3 et autres acides gras essentiels, qui contribuent au développement du cerveau du petit et de sa vision.
Des bénéfices pour la maman aussi!
L’allaitement réduit le risque d’hémorragie après l’accouchement; il contribue à une perte de poids plus rapide chez la mère, il diminue les probabilités que celle-ci souffre d’anémie (en retardant le retour de ses menstruations) et il réduit le besoin d’insuline des femmes diabétiques. À long terme, il diminue aussi le risque de souffrir d’ostéoporose, d’un cancer du sein, de l’ovaire ou de l’utérus. Enfin, il agit sur le plan hormonal et abaisse le niveau de stress de la maman. Il a un goût qui peut varier légèrement selon l’alimentation de la mère, ce qui habitue le bébé à diverses saveurs. Il favorise la formation de liens entre la mère et l’enfant, ainsi que leur attachement mutuel. Et, dès la naissance, le contact peau à peau entraîné par l’allaitement rassure et réchauffe le bébé. Il protège l’enfant : les bébés nourris de lait maternel souffrent moins d’anémie, de gastroentérites, de diarrhées, de maladies des voies respiratoires, de rhumes, d’otites et de méningites que les bébés qui ne le sont pas. Même lorsqu’ils sont atteints de l’une ou l’autre de ces maladies, ils ont moins souvent besoin d’être hospitalisés. Enfin, ils sont plus protégés contre plusieurs maladies chroniques, comme l’obésité, la maladie de Crohn, la colite ulcéreuse, le diabète et la leucémie. C’est un don de la nature que la plupart des femmes possèdent : le lait maternel est économique, écologique et pratique. Quelle que soit leur condition sociale, les femmes peuvent en donner à leur enfant. Et c’est, sans contredit, l’aliment le plus écologique qui soit, puisqu’il ne laisse aucun déchet : ni boîtes vides ni résidus polluants dus au transport. Il est disponible sans délai, en tout temps, et il est toujours à la température idéale pour l’enfant. Il n’y a rien à acheter, à préparer, à tiédir ni à laver. Du même coup, le lait maternel facilite les sorties en famille : il est toujours prêt, qu’on soit en avion, au restaurant, en voiture ou en plein air! Il est adapté aux besoins du bébé : celui-ci peut contrôler les quantités qu’il ingurgite en cessant de téter lorsqu’il est satisfait. Il peut également moduler le rythme des tétées et influencer la production de lait selon la nécessité (poussées de croissance).
Norbert Houessou
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 120 autres membres