JAYA

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Eradication du paludisme

L’engagement communautaire, le fonds qui manque le moins

 

 

A l’instar de la polio qui progressivement est entrain de disparaitre du continent africain, la lutte contre le paludisme qui fait une priorité aussi bien pour les pays que pour les nombreuses structures et organisations internationales se retrouve dans une phase plus intense. L’échéance 2015 pour l’atteinte des Omd, c’est bien dans quatre ans.

En effet, chaque année, ce sont des millions de vies, celles des femmes enceintes et des enfants de moins de cinq ans en particulier qui sont éteintes des suites du paludisme. Tout comme le Vih-Sida, le paludisme est devenu un fléau qui ravage, un danger tout court pour l’humanité.

Face à ce drame, la prise de conscience au niveau des structures décisionnelles et d’appui est bien visible. Il ne reste que l’implication et la prise de responsabilité des citoyens et des communautés à la base pour enrayer de la terre cette maladie.

Et oui, c’est le grand combat qui reste à mener au sein des communautés à la base et qui se mène déjà vaille que vaille. Les populations à la base, ne comprennent toujours pas que la lutte contre le paludisme est une question très importante dans la mesure où lutter contre cette maladie revient à adopter un certain nombre de comportements ; faire le geste qui sauve.

Pour éradiquer le paludisme, il faut dans un premier temps éviter le développement du moustique et du parasite provoquant la maladie. De façon brève, il faut maintenir son environnement sain par l’adoption des règles d’hygiène et d’assainissement. Les populations le savent bien mais elles ne l’appliquent pas et c’est là le danger.

Ensuite, il faut nécessairement se mettre à l’abri des moustiques en se couchant rigoureusement  sous une moustiquaire imprégnée. Cela aussi, elles le savent mais s’en fichent éperdument. Alors qu’elles étaient achetées à prix coûtant, les moustiquaires imprégnées sont depuis quelques jours au Bénin, offertes gracieusement par le gouvernement pour lutter contre le fléau et afin de permettre de permettre aux citoyens de jouir d’une bonne santé et mieux contribuer à la production de la richesse dans le pays.

Aussi, la volonté de consultation dans les centres de santé au moindre mal, doit-elle être de mise chez les populations car il ne faut pas laisser le mal s’empirer ou se compliquer à la maison avant de chercher à prendre le chemin de l’hôpital. Aller à l’hôpital quand on sent un mal ou un malaise est un devoir et se faire soigner de son mal est un droit ; les populations doivent comprendre cela. Certes, le paludisme est la première cause de consultations dans les formations sanitaires mais on note encore près de 80% des populations qui instinctivement, ne cherchent pas à prendre le chemin de l’hôpital pour se faire consulter ou se faire soigner d’un mal. Elles préfèrent rester à la maison ou au pire des cas, se diriger vers un guérisseur traditionnel.

Enfin, l’usage des médicaments indiqués pour traiter le paludisme doit être une réalité aussi bien chez les acteurs de la santé qui prescrivent les médicaments que chez les populations. Des médicaments spécifiques que sont les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA) ont été certifiés par l’Oms pour traiter efficacement le paludisme. Pourquoi alors recourir à d’autres formes de traitements non indiqués qui ne feront qu’aggraver le mal et l’amener à développer une résistance ? L’automédication et les médicaments achetés au marché ou chez les bonnes dames du quartier doivent être rigoureusement évités car ces médicaments ne sont guère fiables. Les bons médicaments sont dans les officines de pharmacies et dans les hôpitaux.

De mon point de vue, lutter contre le paludisme se résume à trois choses capitales que sont : maintenir son environnement propre ; se coucher sous une moustiquaire de préférence imprégnée et utiliser les CTA pour traiter la maladie. J’estime que si ces trois règles sont établies au niveau de chaque citoyen au sein des communautés à la base, le paludisme n’aura plus droit de cité et le Bénin n’attendra même pas l’échéance 2015 pour en finir définitivement avec cette dangereuse maladie qui constitue une autre cause de la pauvreté du continent.

Aujourd’hui, la volonté politique est bien manifeste et, il indispensable que celle des citoyens et des communautés soit une réalité. Et si réellement les populations sont conscientes des enjeux de cette maladie, la présente de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées doit connaitre un succès fulgurant. En plus de cela, on ne doit pas noter les vols ou les ventes parallèles de ces mêmes moustiquaires gracieusement offertes.

 

Norbert Houessou



13/07/2011
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