JAYA

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L’an un de Dorothée Gazard à la tête du ministère de la santé

 

Un bilan bien satisfaisant 



Le mardi 31 mai 2011, le Pr Dorothé Akoko Kindé Gazard prenait officiellement et ce, pour seconde fois, la destinée du département de la santé au Bénin. Le secteur de la santé, en ce moment, conduit par le ministre Issifou Takpara, était confronté à d’énormes difficultés dont des grèves à tous azimuts qui fragilisaient le secteur avec de lourdes conséquences sur les populations. A sa prise de fonction, et consciente des enjeux, la nouvelle ministre de la santé rassurait le personnel de son engagement de se battre pour la noble cause du secteur, et à œuvrer pour que non seulement tous les travailleurs du secteur soient à l’aise dans l’exercice de leur profession mais aussi et surtout faire en sorte que les populations aient véritablement un accès facile et rapide à des soins de qualité et moins couteux. Ses actions prioritaires étaient donc alors d’améliorer la santé de la mère et de l’enfant à travers un soutien plus accru des partenaires techniques et financiers ; d’assurer la prise en charge et la prévention résolue du paludisme ; assurer la disponibilité permanente des anti-retroviraux pour les Pvvih ; d’institutionnaliser le régime d’assurance maladie universelle ; de renforcer le système de santé à travers le Compact ; de trouver  une nouvelle approche complémentaire des dispositifs actuels dans le domaine de la promotion de la santé ; de restructurer l’espace hospitalier et universitaire ; de conjuguer avec tous les acteurs, les efforts à tous les niveaux pour atteindre les Omd en rapport avec la santé d’ici 2015 ; de poursuivre les négociations en vue de la mise en œuvre des grands projets de développement de la santé au Bénin… avec ce retour la ministre Gazard s’était dite plus préoccupée par les nouvelles exigences de la refondation qui imposent la remise à zéro tous les compteurs afin de repartir sur de nouvelles bases.

Un après, les espérances ont-elles été comblées ? C’est à cet exercice difficile de bilan que la ministre s’est donnée le dimanche 15 juillet dernier sur la télévision nationale. En une heure, elle a fait le tour d’horizon des actions qui ont été menées.

Elle a fait cas de la réorganisation de l’organigramme du ministère de la santé qui est actuellement une réalité de même que de toute la pyramide sanitaire. En effet, les tournées faites tout juste après sa prise de fonction lui avait permis de constater la désorganisation de la pyramide sanitaire, l’absence criarde de matériels de santé dans les centres et hôpitaux, la démotivation du personnel… très tôt alors, elle s’est engagé à la restructuration des ressources humaines en mettant en place le système de redéploiement axé sur la compétence et des résultats de qualité. La véritable couverture vaccinale du pays ; la conduite avec succès de la campagne de distribution de 5 millions de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action aux populations, l’effectivité  de la prise en charge par l’Etat de la gratuité du paludisme chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, de l’effectivité de la prise en charge de la gratuité de la césarienne ; de la disponibilité des ARV à l’endroit des Pvvih ; du lancement du Régime d’assurance maladie universelle (Ramu), ont été les actions phares de la ministre Gazard. A cela, s’ajoute les actions enclenchées contre les faux médicaments et les centres de santé illégaux existant dans le pays et qui ne sont que des mouroirs installés par des gens sans foi ni loi. Le point sur l’évolution des chantiers de constructions des hôpitaux et autres centres de santé à l’intérieur du pays n’a pas occulté le bilan du Pr Dorothée Gazard. Elle a même dit revenir d’une randonnée nationale qui lui a permis d’aller constater de visu le point de réalisation et d’achèvement de ces chantiers.

Le dernier chantier lancé par la ministre de la santé est l’opération de solidarité nationale et internationale intitulée « 120 jours pour équiper les hôpitaux et les centres de santé ». Cette opération de collecte d’équipements et matériels médicaux d’un montant de 10 milliards de francs, aura le mérite de contribuer à la mobilisation de ressources matérielles susceptibles d’aider les centres de santé du pays à administrer aux populations des soins de qualité et à moindre cout. Plutôt que de mobiliser les fonds, le ministère de la santé a préféré cette fois-ci de solliciter des bénévolats et des dons de matériels de santé. C’est pour éviter les complications qui se notent dans les procédures de passation de marché que cette initiative a été pensée et innovée. Pour réussir cette noble initiative, la ministre dit compter sur les personnes physiques, les associations professionnelles ou corporatistes, les entreprises ou laboratoires, les hommes et les femmes politiques, les responsables d’institutions, les béninois vivant à l’extérieur, les partenaires au développement, les organisations non gouvernementales, les amis du Bénin à travers le monde.

Elle s’est réjouie d’avoir dans le bon déroulement de sa mission, le soutien des partenaires sociaux de son ministère qui, grâce au dialogue sociale instauré, ont vu la pertinence de se mettre au travail et de se battre davantage pour garantir la santé et les soins de qualité aux populations.

 

 

Norbert Houessou



16/07/2012
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