Lutte contre le paludisme en Afrique
Cotonou abrite les réflexions sur les bonnes pratiques de lutte
Les représentants des programmes nationaux de lutte contre le paludisme d’une trentaine de pays africains participent depuis le mercredi 13 juillet 2011, à une grande conférence à Cotonou. Il s’agit de la 10ème conférence du partage des bonnes pratiques du programme national de lutte contre le paludisme au Bénin, initiée par le laboratoire Novartis en Suisse. Trois jours durant, il sera question pour cette assise, faire le point sur les actions déployées pour contrer le mal et de passer en revue la politique béninoise de lutte contre la maladie. C’est la ministre de la santé, le Pr Dorothée Gazard qui a ouvert les travaux au Bénin Marina Hôtel.
Toutes les 45 secondes, le paludisme tue un enfant dans le monde. Au Bénin, sont 1185 personnes à succomber des suites de cette maladie en 2010. Ces données confirmées la semaine dernière par le chef de l’Etat prouvent le danger permanent que constitue le paludisme au Bénin et en Afrique. Pour en venir à bout de cette maladie, de grands efforts sont déployés et à en croire l’autorité en charge de la santé au Bénin, le pays fait partie des pays qui sont sur la bonne voie pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement liés à la santé d’ici 2015. Depuis 2005, la mortalité liée au paludisme chez les enfants de moins de cinq ans a diminué de près de 60% et de plus 50% dans la population totale. En 2002, il a été adopté une nouvelle approche qui intègre les thérapies combinées à base d’artémisinine aux directives de traitement du paludisme. Tous les pays ont démarré la mise en œuvre à leur rythme, en fonction des disponibilités financières, a précisé la ministre.
Sur le plan régional et mondial, des initiatives sont déployées pour l’éradication de cette maladie. Novartis, dans sa stratégie et son apport à la lutte contre le paludisme organise depuis des années des rencontres de partages d’expériences qui mobilisent aussi bien les acteurs des programmes nationaux que des experts spécialisés dans le domaine. Cette année, c’est sur le Bénin que Novartis a mis le cap pour tenir sa 10ème conférence. C’est une rencontre qui permet d’échanger sur les bonnes pratiques mises en œuvre contre la maladie par le pays visité. C’est alors qu’au cours de cette assise de Cotonou, les participants auront à échanger sur les bonnes pratiques mises en œuvre par le Bénin pour éradiquer le paludisme, de débattre des succès et des difficultés rencontrées et de dégager des perspectives et solutions concrètes nécessaires pour des résultats plus probants.
Pr Dorothée Gazard, Ministre de la santé du Bénin
Il faut noter que Novartis est un laboratoire Suisse qui se bat pour l’éradication du paludisme dans le monde. Pour M. Hans Rietveld, directeur Global Access et Marketing à Novartis, il est très urgent de chercher à mieux combattre les parasites à la base du paludisme et de mener des actions concrètes pour détruire le mal et mettre les populations à l’abri du danger. Il est techniquement possible d’éradiquer au sein des communautés cette maladie, c’est pourquoi ces genres de rencontres constituent des occasions de partage et de renforcement des actions et stratégies de lutte en vogue dans les pays.
Dans son adresse aux participants, la ministre de la santé, le Pr Dorothée Gazard a certifié de la nécessité d’une politique claire de lutte dans les pays : « pour éradiquer le paludisme, nous devons toujours conserver une longueur d’avance sur les moustiques et le parasite du paludisme…. En outre, un accent particulier devra également être mis sur le rôle du secteur privé pour fournir des Combinaisons Thérapeutiques à base d’Artémisinines (CTA) de haute qualité à des prix abordables afin de compléter l’approvisionnement du système de santé public ». Autrement dit, l’implication du secteur privé est indispensable à la lutte contre le fléau.
La conférence se déroule au moment où le Bénin intensifie sa politique de lutte contre le paludisme à travers une campagne nationale de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action. La ministre de la santé a remercié Novartis pour le choix fait sur le Bénin pour abriter cette grande conférence qui selon elle, est porteuse d’espoir.
Norbert Houessou
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