JAYA

La salle de conférence  du ministère de la santé a abrité, le lundi 04 avril 2010,  une cérémonie exceptionnelle. Il s’agit de la décoration du belge Pieter Van Assche, président de la fondation « Hubi et Vinciane ». Pour s’être mis au service des populations de Papané, de Tchaourou et de Boko, ce belge épris pour la cause béninoise a été fait, sur décision du conseil des ministres, chevalier de l’ordre national du Bénin. L’Hôpital Saint Martin de Papané, aujourd’hui Hôpital de Zone de Tchaourou, doit son essor bien à la  fondation de Pieter Van Assche. Plusieurs actions ont été mises en branle dans ces localités. On note entre autres la construction de 1985 à 1988 d’un bâtiment comprenant l’ancien bloc opératoire, les salles de consultation et le bureau des entrées ; d’une maternité à l’hôpital Saint Martin de Papané ; d’un service de pédiatrie à l’hôpital Saint Jean de Dieu de Boko ; d’un service de laboratoire à l’hôpital Saint Martin de Papané ; des blocs administratifs des hôpitaux de Boko et de Papané ; d’une nouvelle maternité inaugurée le 28 Mars 2011. En vue de rendre plus compétitifs ces centres les personnel a été bien aguerri. A cela s’ajoute l’organisation de l’arrivée successive à l’hôpital Saint Martin de Papané des Médecins missionnaires pour des périodes de trois ans ; la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre d’un plan quinquennal dénommé «Plan de Relance de l’hôpital Saint Martin de Papané » ; la mobilisation de ressources pour le financement d’un plan triennal (2008-2010)… Toutes ces actions sont estimées à plus de Cinq milliards de francs CFA (5.000.000.000). M. Pieter Van Assche qui était à la cérémonie en compagnie de son épouse, a dit être touché par cette décoration. Il a dit partager cet honneur avec tous les membres de la fondation et le personnel de l’HSM sans oublier les multiples sympathisants qui ont été les bailleurs de fonds de la fondation. En cette décoration, le désormais chevalier  de l’Ordre National du Bénin affirme avoir trouvé l’engagement de faire davantage pour ces populations qui savent se battre pour le bien être de leur cité. Et parlant de la décoration, le grand homme d’Etat belge Paul-Henri Spaak stipulait qu’« une décoration, cela ne se demande pas, cela ne se refuse pas et cela ne se porte pas ». Mais pour Pieter Van Assche, et « n’en déplaise à M. Spaak » a-t-il dit, il portera toujours cette décoration avec fierté et respect. Qui est Pieter Van Assche Belge de nationalité, Pieter Van Assche a effectué entre 1959 et 1973 plusieurs années de recherches dans le domaine de la physique nucléaire. Ainsi depuis 1973 à ce jour, il est chargé de cours à
l’Université Catholique de Louvain. Membre actif de plusieurs
organisations scientifiques, il est fondateur, et président du Comité de rédaction de la revue consensus. Une revue d’information sur l’énergie. A son actif, il dispose d’une vingtaine de publication dans les revues spécialisées de haut niveau dans le domaine de l’énergie nucléaire. Face à cette carte de visite fournie, on se posera certainement la question de savoir ce qu’un ingénieur civil de sa spécialité vient faire dans le monde de la médecine humaine ? En effet, ce chercheur émérite a accédé à un autre espace en hommage à sa très chère regrettée fille ainée Vinciane et à son ex futur gendre Hubi. Pour la petite histoire, le Dr Adriens Hubert, après un stage à l’hôpital Saint Jean de Dieu de Boko, a accepté, en 1978 de conduire la destinée de ce centre de santé. Mais malheureusement, il fut fauché par la mort en compagnie de son épouse, lors d’un crash d’avion survenu à Lagos au Nigeria le 16 novembre 1981. Pour honorer ces deux mémoires, il a été ensemble décidé de créer, avec la belle famille de Vinciane, la fondation « Hubi et Vinciane » pour une nouvelle expérience. Au-delà des questions de l’énergie nucléaire, Pieter Van Assche a montré sa générosité et la grandeur de son âme et de son humanisme à l’endroit de la communauté de l’hôpital Saint Martin de Papané, de l’hôpital Saint jean de Dieu de Boco et des zones sanitaires de Tchaourou, Parakou et N’dali,  a confié le Secrétaire général du ministère de la santé, Valère Goyito au cours de la cérémonie de réception.

Norbert Houessou