JAYA

Les partenaires sociaux s’engagent à relever le secteur

Il n’y a pas de développement sans la santé. Pour qu’il y ait la santé faudrait-il que les hommes qui sont chargés de cela, en l’occurrence tous les acteurs du système sanitaire du Bénin s’en préoccupent. Dans un passé très récent, les populations ont été et continuent jusqu’à ce jour d’être bafouées dans leur droit la santé. Face à cet état de chose, la nouvelle patronne du département de la santé s’offusque et décide enfin de sonner le glas de l’injustice. Deux semaines seulement après sa prise de service, le Pr Dorothée Gazard vient de se communier avec les partenaires sociaux de son secteur. Le but visé est de mettre fin aux grèves intempestives qui ont jalonné le secteur depuis plus de deux ans et amener le secteur à jouer son rôle de premier plan. C’est au cours d’une séance de travail et d’échanges qui s’est déroulée, le vendredi 18 juin, au cabinet ministériel, que les deux parties sont parvenues à cette entente.

Le Ministre de la santé, le Pr. Dorothée Akoko Kindé Gazard 

Cette rencontre a mobilisé les représentants du Collectif des praticiens hospitaliers, du Syndicat des sages-femmes du Bénin, du Syntra Cnhu, de l’Ultra Cnhu, du Syndicat des infirmiers diplômés d’Etat, du Synpat Msp et du Syndicat du personnel d’hygiène. La ministre de la santé, après avoir remercié ses partenaires pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé dans ce ministère dès les tous premiers jours, a clarifié aussi bien sa vision que ses attentes et celles du gouvernement vis-à-vis du secteur de la santé et de ses acteurs, vu l’aspect lugubre qu’il projette et qu’il faut à tout prix corriger.

En effet, au premier jour de son retour à la tête de ce ministère, le Pr Dorothée Gazard avait déjà affiché ses priorités. elle ambition, au cours de son séjour, améliorer la santé de la mère et de l’enfant à travers un soutien plus accru des partenaires techniques et financiers ; assurer la prise en charge et la prévention résolue du paludisme ; assurer la disponibilité permanente des anti-retroviraux pour les Pvvih ; institutionnaliser le régime d’assurance maladie universelle ; renforcer le système de santé à travers le Compact ; trouver  une nouvelle approche complémentaire des dispositifs actuels dans le domaine dela promotion de la santé ; restructurer l’espace hospitalier et universitaire ; conjuguer avec tous les acteurs, les efforts à tous les niveaux pour atteindre les Omd en rapport avec la santé d’ici 2015 ; poursuivre les négociations en vue de la mise en œuvre des grands projets de développement de la santé au Bénin. C’est un vaste chantier qu’elle ne saurait réussir sans la contribution de tous les partenaires sociaux. Pour ce faire, il faut repartir sur de nouvelles bases en privilégiant le dialogue permanent car c’est du dialogue que jaillit la lumière a insisté la ministre. Tout en privilégiant le dialogue à travers l’installation dans les tous prochains jours d’un cadre de dialogue permanent, elle donne également de l’importance à la formation et au renforcement des capacités de tous les acteurs du système. Afin de mieux les satisfaire dans leurs revendications, elle a exhorté ses partenaires à lui faire le point de celles prioritaires.

Les syndicats ont pour leur part, reconnu le malaise qui prévaut dans le secteur, c’est pourquoi ils ont dit adhérer à la vision et à la politique du nouveau ministre. En somme, ces partenaires sociaux s’engagent avec elle à relever le secteur de sa léthargie, à amener tous les hôpitaux et centres de santé du pays jouer convenablement leur rôle, àmettre fin aux divers débrayages qui asphyxient le secteur et crées de graves préjudices aux populations, à prioriser une médecine préventive que celle curative et à renouer avec l’amour et le sourire qui à 50%, règlent le problème des malades dans les structures sanitaires.

Norbert Houessou