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Rencontre de la Cedeao sur le paludisme à Cotonou

 Harmoniser la méthodologie

de la lutte anti vectorielle

 

L’Hôtel du Port de Cotonou abrite depuis le lundi 28 novembre 2011, la réunion technique sur la lutte anti vectorielle pour le paludisme dans la région Cedeao. Trois jours durant, les acteurs des programmes nationaux de lutte contre le paludisme, les scientifiques et les communicateurs mèneront des réflexions sur l’introduction de l’utilisation des biolarvicides dans la lutte anti vectorielle contre le paludisme dans la région Cedeao. C’est la ministre de la santé du Bénin, le Pr Dorothée Akoko Kindé Gazard qui a ouvert les travaux.

 

 

 

Le paludisme est une maladie qui affecte dangereusement des millions de personnes en Afrique. Elle constitue à n’en point douter, la première cause des consultations dans les hôpitaux, la première cause de la mortalité  et l’une des causes de la pauvreté galopante au sein du continent. Car le quart des dépenses dans les ménages vont dans les soins dus à cette maladie. Dans tous les pays actuellement, l’heure est à la concrétisation des mesures adéquates de lutte contre ce fléau. Et conformément à l’engagement des pays de parvenir à éliminer cette maladie d’ici 2015, la Cedeao s’est impliquée dans la lutte en vue de renforcer et harmoniser les actions déployées dans les pays par la création d’un Task force pour l’élimination du paludisme.

Le renforcement de la composante lutte contre le vecteur dans le souci d’un meilleur contrôle du paludisme dans tous les pays de la région ouest africaine, c’est le motif qui mobilise les spécialistes des questions touchant au paludisme à la rencontre de Cotonou. Au cours de leurs travaux qui se tient en prélude à l’Assemblée extraordinaire des ministres de la santé de la Cedeao sur l’élimination du paludisme et le renforcement de la lutte anti larvaire, les participants auront à discuter sur la méthodologie d’évaluation de l’impact des traitements larvicides sur le paludisme et les défis de l’utilisation des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action et de la pulvérisation intra domicile tout en indiquant les voies à suivre. Egalement, devront-ils réfléchir sur les moyens pour améliorer l’efficacité et l’accessibilité des outils de lutte anti vectorielle ; sur les stratégies clés pour le plaidoyer, la communication pour le changement de comportement et la mobilisation sociale et  enfin, sur le plan de suivi-évaluation pour la lutte anti vectorielle au sein de la région.

La Ministre de la Santé du Bénin,

le Pr Dorothée Akoko Kindé Gazard

 

En effet, avec la composante « Lutte anti vectorielle », la Cedeao a sollicité un partenariat avec le Cuba et la république Bolivarienne du Venezuela. Alors que le premier partenaire fournit l’assistance technique par le transfert de la technologie pour l’application et la construction des usines de biolarvicides pour le control, le second partenaire, le Venezuela pour sa part, apportera à la région, le l’appui financier pour la construction de trois usines de production de biolarvicides au Nigeria, au Ghana et en Côte d’Ivoire, a fait remarquer Le Dr Daniel Eklu, directeur des affaires humanitaires et sociales de la Cedeao à la cérémonie d’ouverture des travaux de la réunion. Selon ce dernier, la rencontre de Cotonou fait suite à la réunion d’Accra au mois de juillet qui, a consacré le lancement de la campagne d’élimination du paludisme dans la Cedeao d’ici 2015 et où de façon officielle, une « déclaration de guerre contre le paludisme a vu le jour.

La rencontre de Cotonou entre effectivement dans le cadre de l’harmonisation de l’utilisation de cette nouvelle forme de lutte contre le fléau que sont les biolarvicides au niveau de tous les Etats de la Cedeao, a reconnu la ministre de la santé. Elle a pris l’occasion à profit pour évoquer l’expérience du Bénin dans cette stratégie depuis 2004. En effet, une expérience faite dans une localité du pays en 2004 avec des biolarvicides s’est révélée probant a certifié la ministre de la santé. Fort de cela, il est alors possible de pérenniser cet aspect de lutte et de l’étendre partout a-t-elle conclu.

 

Tout en espérant de bons résultats à la fin des travaux, la ministre a invité les participants à donner le meilleur d’eux-mêmes au cours des trois jours pour l’atteinte des objectifs de cette réunion. Quant au Dr Daniel Eklu, il a noté que les résultats de la rencontre de Cotonou seront transmis à l’Assemblée extraordinaire des ministres de la santé de la Cedeao sur l’élimination du paludisme et le renforcement de la lutte anti larvaire qui se tiendra les 4 et 5 décembre prochain à Dakar.

 

Norbert Houessou



28/11/2011
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