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Visite du secrétaire exécutif de l’Onu-Sida à Cotonou

Michel SIDIBE satisfait des actions que mène le Bénin

 

Le Bénin accueille depuis le dimanche nuit, la visite du secrétaire exécutif de l’Onu-Sida, M. Michel SIDIBE. Cette visite entre dans le cadre du lancement de la prise en charge de la transmission mère enfant. Dans la journée du lundi, il a fait une descente à la maternité de Missessin dans le 4ème arrondissement de Cotonou où il a pu se convaincre des actions menées dans le cadre de cette prise en charge et a également eu, au Centre d’Information et de documentation du Système des Nations-Unies à Cadjèhoun, une rencontre avec les acteurs de la société civile et du secteur privé œuvrant dans la lutte contre le sida.

À la maternité de Missessin, la délégation a été accueillie aussi bien par le personnel soignant que par les femmes patientes mobilisées pour la circonstance.  Le médecin chef de ce centre de santé, le Dr Donatien Aïna a saisi l’opportunité pour mieux présenter à ses hôtes la maternité qu’il dirige, ses prouesses dans la lutte contre le Vih-sida et les difficultés auxquelles elle est confrontée.

En moyenne par an, 10 500 femmes sont reçues en consultation prénatale dont 3400 nouvelles consultantes et 2250 accouchements. L’activité PTME a démarré en 2004, après la formation du personnel qualifié. Pour la seule année 2011, sur 2472 femmes en consultation prénatale dépistées, 77 ont été trouvées positives. Aussi, sur 10 femmes séropositives qui ont accouchées, seul un enfant est né séropositif, donc portant la maladie. Les neuf autres sont sortis du ventre de leur mère malade sans la maladie. Pour parvenir à ces résultats, c’est un travail de fourmi qui se fait a fait expliqué le médecin.

De la monothérapie, il y a quelques années pour la prise en charge des femmes enceintes séropositives, le centre, actuellement, a une multi thérapie, selon les stades cliniques et immunologiques, pour réduire considérablement le risque de transmission mère - enfant. « Dans la prise en charge des femmes séropositives, nous travaillons en étroite collaboration avec  deux(02) médiatrices, qui jouent un rôle important dans le soutien moral et leurs prises en charge dans les ONG et au  CIPEC », a-t-il renchéri.  Prenant l’occasion à profit, il a fait cas des difficultés rencontrées dans les activités de PTME et qui sont entre autres la rupture fréquente des réactifs ; l’insuffisance de personnel qualifié formé à la nouvelle stratégie de PEC des femmes séropositives ; la non disponibilité d’ARV sur le site PTME  et l’insuffisance et exigüité  des locaux  pour appliquer  correctement les principes des 3C. Pour une amélioration des prestations de son centre, il suggère une formation continue de tout le personnel qualifié à la nouvelle stratégie ; une disponibilité permanente des réactifs et des ARV ; un pédiatre pour la prise en charge des enfants nés de mères séropositives, dans notre site et un bâtiment pour améliorer la prise en charge des femmes enceintes dont l’activité PTME.

Ce travail et les résultats obtenus ont séduit le secrétaire exécutif de l’Onu-Sida qui a présenté ses satisfécits et félicité l’équipe et par ricochet tout le Bénin pour le travail abattu. Il a fait remarquer que si toutes les structures sanitaires arrivent à travailler de la sorte, qu’il ne fait aucun doute que les OMD touchant à la lutte contre le Sida seront atteints à bonne date.

C’est après cette étape que la délégation a mis le cap sur le Centre d’Information et de documentation du Système des Nations-Unies où s’est déroulée la rencontre avec les acteurs de la société civile et du secteur privé œuvrant dans la lutte contre le sida.

Le président du Réseau des Ong béninois de santé, Christian Martins et le président du Réseau des PVVIH, Marius Acotchou ont fait le point des actions mises en branle et des difficultés qui jalonnent la lutte au Bénin. Là encore, le secrétaire exécutif a dit prendre bonne note et a exhorté tous les acteurs à plus de détermination. Car a-t-il dit « on ne peut pas atteindre zéro cas s’il n’y a pas un changement de comportement et si des actions concrètes ne sont pas menées ». La ministre de la santé qui était à la rencontre a réaffirmé aux acteurs de la société civile la disponibilité de son cabinet à œuvrer pour une lutte plus efficace et pour une véritable prise en charge de la transmission mère enfant.

 

Norbert Houessou



23/02/2012
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